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A Méditer
Un immense incendie ravage la jungle.
Affolés, les animaux fuient en tous sens.
Seul un colibri, sans relâche,
fait l’aller-retour de la rivière au brasier, une minuscule goutte d’eau dans son bec, pour l’y déposer sur le feu.
Un toucan à l’énorme bec l’interpelle :
“Tu es fou, colibri, tu vois bien que cela ne sert à rien”
“Oui, je sais” réponds le colibri, “mais je fais ma part”…
Pierre Rabhi (La part du colibri)

En étant végétarien, je fais ma part,
En boycottant les produits testés sur les animaux, je fais ma part,
En refusant la fourrure, la corrida, le cirque, la chasse...
En luttant contre la désinformation des lobbies, je fais ma part...

6 milliards de gouttes d'eau, ça ferait combien d'océans?
La seule chose qui ne sert à rien est de ne rien faire
La chose qui sert le plus l'exploitation et la torture est de laisser faire...

A partir du moment où l'on sait, il n'y a plus qu'un choix qui s'offre à nous. Agir ou accepter d'être complice! Alors, colibri ou toucan?
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Contre-argumentaire spécial "Chasse"

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Contre-argumentaire spécial "Chasse" Empty Contre-argumentaire spécial "Chasse"

Message  Admin Jeu 23 Avr 2009 - 14:02

Ce n’est pas avec des discours moralisants, ni même rationnels, que l’extinction de la chasse adviendra, parce qu’elle se situe dans la transgression légale (autorisation des armes) et est génératrice d’un plaisir régressif sans pareil : donner la mort, c’est imaginer la maîtriser, ce qui rassure le vieil enfant mal évolué, étayant ses insuffisances personnelles, voire sa perversité, avec un fusil.

Mais il nous faut cependant pouvoir répondre aux chasseurs qui font valoir leurs arguments.Vous trouverez ainsi dans cette page les huit principaux arguments utilisés par les chasseurs.


LES CHASSEURS « GERENT » LA FAUNE
Depuis quelques années, pour se justifier, les chasseurs essayent de se faire passer pour des « gestionnaires de la faune ». A les écouter, ils ne chasseraient que pour gérer les animaux sauvages.

S’ils voulaient être un peu plus crédibles, ils auraient déjà dû commencer par diminuer de moitié la liste des espèces. En effet, actuellement plus de la moitié des espèces chassables sont migratrices. Or, ces espèces ne peuvent donc pas être gérées (et encore moins en recevant des coups de fusil !).

Pour les autres espèces chassables, la pseudo-gestion actuelle des chasseurs est inadmissible. Pour être cohérents, les chasseurs devraient arrêter leurs lâchers de « gibier », laisser les prédateurs vivre, interdire toute forme de chasse commerciale, ne plus chasser les espèces menacées, etc. On en est malheureusement bien loin.

Et même si les chasseurs se mettent un jour à appliquer ces quelques mesures, encore faudrait-il admettre que « gérer la faune » correspond à tuer les animaux !

Car « gestion de la faune » doit aller avec « protection de la faune », et nous ne comprenons pas comment on peut tuer l’animal que l’on prétend protéger.

En effet, où est l’utilité d’un fusil ou d’un piège pour « gérer » la faune ?

Non, il n’y a pas besoin d’arme pour, par exemple, entretenir un terrain ou planter une haie, à moins de… vouloir tuer les animaux à qui l’on a permis de se développer ! Ce qui n’a plus aucun sens dans une logique de « gestion de la faune » où l’objectif est de protéger la faune !
Ainsi, la « gestion de la faune » par les chasseurs, lorsqu’elle est présente, est inadmissible.

D'autre part, êtes-vous sincèrement convaincu que les chasseurs vont à la chasse dans le but de gérer la faune ?

Rappelons également que dans un canton Suisse, la chasse est interdite depuis 1974. Des techniciens (équivalant ONCFS) ont pour rôle de gérer la faune : tout se passe très bien, nul besoin de chasseurs armés !
La gestion de la faune et des espaces naturels doit être confiée à des fonctionnaires responsables !

LES CHASSEURS TUENT POUR « REGULER » LA FAUNE
Chaque année, plus de 20 millions d’animaux (faisans, lapins, perdrix, etc.) sont élevés en France et lâchés dans la nature par les chasseurs. A cela s’ajoutent les nombreux animaux importés des pays de l’Est. (voir la partie : Pratiques aberrantes > Les lâchers de « gibier »).

Comment ces hypocrites peuvent-ils prétendre « réguler » alors qu’ils lâchent des dizaines de millions d’animaux afin d’avoir suffisamment de cibles ?

De plus, des scientifiques ont prouvés que les grands animaux (cerfs, etc.) sont munis de mécanismes d’autorégulations, tels que la diminution du nombre de femelles gestantes et la diminution du nombre de petits par portée. Par exemple, les animaux vivants en groupes se reproduisent en fonction des intérêts du groupe, et en cas de surpopulation, le taux des naissances diminue.

On retrouve des similitudes chez de nombreuses espèces d’oiseaux, qui adaptent leurs couvaisons suivant la densité de leur population.

Quant aux prédateurs (renards, etc.), leur population est elle-aussi naturellement régulée. C’est le nombre de proies qui détermine leur nombre. En effet, les prédateurs ne sont jamais trop nombreux, sinon il y aurait une insuffisance de proies et ils seraient donc contraints à mourir de faim !

Pour ce qui est des animaux chassables plus petits (perdrix, lièvres, etc.), ils sont pour la plupart en forte diminution. Certes, cela est dû en grande partie à l’agriculture (et au trafic routier), mais la chasse accentue considérablement leur régression, si bien que, comme nous l’avons vu, les chasseurs sont obligés d'en élever pour avoir suffisamment de cibles à tirer.

D’autre part, actuellement aucune espèce n’a dépassé les capacités d’accueil des milieux naturels, donc d’un point de vue scientifique, aucune espèce n’est réellement en « surpopulation ». La plupart des espèces s’autorégulent et d’autres facteurs contribuent à diminuer la démographie des animaux : urbanisation à outrance, pollutions diverses, agriculture intensive, trafic routier, etc.

Aussi, et surtout, il ne faut pas oublier que les chasseurs ont une haine contre les prédateurs et ils les détruisent systématiquement. La majorité des petits-prédateurs (renards, etc.) sont inscrits sur la liste des « nuisibles » et sont ainsi tués toute l’année. Ceci s’explique par le fait que les chasseurs n’admettent pas que ces animaux « osent » manger une infime partie de « leur » gibier ! De plus, on comprend facilement pourquoi ils ont tout intérêt à limiter les prédateurs : si ces derniers étaient présents en quantité normale, ils se chargeraient de réguler leurs proies (comme l’impose leur rôle) et les équilibres seraient rétablis, il n’y aurait plus besoin de chasseurs ! C’est le cas des Parcs Nationaux où, les prédateurs pouvant vivre librement, les équilibres naturels fonctionnent à merveille et ne nécessitent donc pas l’intervention de l’Homme, et encore moins du chasseur !

La chasse s’entretient elle-même… Tuer les prédateurs, pour ensuite tuer leurs proies qu’ils accusent de proliférer!

Il faut aussi savoir que les chasseurs agrainent les sangliers. Ils mettent à leur disposition annuellement des tonnes de maïs et parfois des pommes. Les laies, ainsi bien nourries, se reproduisent beaucoup plus. Le nombre de portées par an est supérieur, et celui des petits par portée est lui aussi plus élevé ! Ainsi, ce sont les chasseurs qui créent ces soi-disant surpopulations de sangliers en les nourrissant.

Ainsi, lorsque l’on étudie quelles sont les espèces qu’ils prétendent « réguler », on constate qu’il s’agit soit d’animaux dont les effectifs sont augmentés volontairement par les chasseurs (destruction de leurs prédateurs, sangliers avec l’agrainage, lâchers d'animaux, etc.), soit d’animaux qu’ils considèrent comme concurrents et qu’ils souhaitent à tout prix éliminer (par exemple, le renard) !

Non, les chasseurs ne « régulent » pas, et la nature sait d’ailleurs très bien se réguler si on lui fiche la paix. Leur vraie motivation est leur plaisir personnel, le plaisir de tuer. C’est évident, aucun chasseur ne va à la chasse pour une corvée de « régulation », ils chassent au contraire pour se distraire, s’amuser !

LA CHASSE EST UNE TRADITION ET, COMME TELLE, MERITE LE RESPECT
Certaines formes de chasse sont en effet des traditions (bien que les chasseurs utilisent maintenant des 4x4, téléphones portables, fusils perfectionnés et autres outils très modernes), mais toute tradition n’est pas bonne à pérenniser : voir la roue, le pal et la guillotine…

Le maintien d’une tradition doit répondre, démocratie oblige, au vœu du plus grand nombre et non à celui d’un lobby surreprésenté dans toutes les instances officielles, l’Assemblée Nationale, par exemple. En France, la grande majorité des personnes interrogées désapprouvent la chasse qui est pratiquée par une infime minorité de la population.

La chasse est un exemple -comme la corrida- détestable pour la jeunesse par la violence qu’elle génère et les passe-droits qu’elle affiche lorsque les braconnages de masse sont tolérés par les autorités chargées naturellement de les réprimer (voir les tirs illégaux sur les oiseaux migrateurs). Comment expliquer à un jeune qu’on ne peut avoir sur soi un couteau de poche alors que d’autres portent fusils et tenues de camouflage ?

Comment une tradition peut-elle justifier des choses horribles, ridicules ou dépassées ?

Croyez-vous qu’une tradition est immortelle ?

L’utilisation du prétexte de « tradition » par les chasseurs témoigne en réalité de leur problème de maturité d’esprit. Il faut savoir évoluer, et supprimer les traditions obsolètes, cruelles ou néfastes, telles que la chasse !

LA CHASSE, C’EST NATUREL
On peut seulement dire que c’est une activité très ancienne, la nécessité alimentaire l’ayant rendue longtemps incontournable. Actuellement, il s’agit seulement du plaisir de tuer, sans lien avec une utilité vitale.

Ce slogan est une confusion entre la chasse en tant que prédation et la chasse de loisir :

-Les prédateurs (renards, loups, aigles, etc.) chassent pour survivre, c’est une nécessité vitale : dans ce cas, la chasse est naturelle.

-L’Homme, dans un pays comme la France, ne chasse pas par nécessité, il s’agit d’un loisir, d’une passion : dans ce cas, la chasse, ce n’est donc pas naturel.

Sont « naturels » aussi : la ciguë, l’assassinat, les champignons vénéneux, le viol, le tabac et autres drogues, etc. Dans ce slogan, « naturel » n’est qu’un mot ici mal employé.

LA CHASSE, C’EST UN SPORT, UN LOISIR, UN PLAISIR
Un sport, c’est un ensemble d'exercices physiques sous forme de jeux. Lorsque deux équipes sont en compétition, elles doivent avoir les mêmes règles, avantages et risques, et elles sont consentantes. Les animaux seraient-ils d'accord ? Ont-ils autant de chance de « gagner » que les chasseurs ? Ôter la vie, est-ce donc un jeu, un sport ?

Traquer, parfois jusqu'à épuisement, les animaux et les mettre à mort en utilisant des pratiques violentes et douloureuses peut-il être considéré comme loisir ? Arrêter la vie d’un seul coup, lorsque l’envie nous prend, est-il un sport ou un loisir ?

Tuer, sans aucun respect, sans prendre en compte la peur et la souffrance des êtres vivants, peut-il être un plaisir ? Visiblement oui, mais un plaisir vraiment très malsain.
Le vrai plaisir est celui d’observer, d’admirer, de protéger ou de photographier l’animal, non pas de s’empresser de le tuer.

SANS LA CHASSE, LES ANIMAUX NOUS ATTAQUERAIRENT, CREERAIENT DES ACCIDENTS
Un argument vraiment grotesque. Les animaux sauvages vivant en France ont peur de l’Homme. S’ils détectent notre présence, leur instinct est de fuir, non pas d’attaquer. Les rares cas sont lorsqu’ils se sentent en insécurité ou s’ils sont blessés… donc quand des chasseurs interviennent !

Pour les accidents, si l’on compare le nombre de morts dus aux accidents de la route provoqués par les animaux, et ceux dus aux accidents de chasse, on s’aperçoit que la présence des chasseurs n’est pas souhaitable. De plus, il arrive bien souvent que l’animal percutant une voiture soit un animal traversant imprudemment une route en tentant de fuir des chasseurs !

LA CHASSE CONTRIBUE AU LIEN SOCIAL, PARTICULIEREMENT EN MILIEU RURAL
Peut-être, mais il y a d’autres activités, nombreuses, bien que moins sanglantes et ne s’exerçant pas à l’encontre d’êtres sensibles, qui tiennent autant à leur vie que nous à la nôtre : la pétanque, la chorale, la marche à pied, l’observation de la nature, la photographie animalière, la restauration et l’entretien du paysage, etc.

Il n'y a pas besoin d’un fusil pour vivre agréablement ensemble.

LA CHASSE GENERE DES ACTIVITÉS COMMERCIALES ET MAINTIEN DE L’EMPLOI
Peut-être, mais c’est cependant marginal dans l’économie officielle du pays.

Elle coûte aussi au contribuable sous forme de subventions, taxes parafiscales, etc.

Elle est à l’origine d’une économie souterraine considérable, non fiscalisée, officiellement et volontairement ignorée, résultant de la location de gabions ou terrains de chasse, de la vente hors circuits légaux du gibier, de l’indemnisation souvent abusive des « dégâts » agricoles, etc.

Elle pourrait être remplacée par le développement d’activités douces et pacifiques ouvertes à tous.

Si la chasse était interdite, les chasseurs occuperaient autrement leur dimanche, ils inventeraient d'autres activités qui pourraient également créer des emplois. Le tourisme basé sur l'observation respectueuse de la faune pourrait être développé. L’économie, enfin, ne peut l’emporter sur un choix éthique.

Réalisé par HOIYESA et d'autres membres du RAC
(Source:RAC )
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