Animal'Messenger
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A Méditer
Un immense incendie ravage la jungle.
Affolés, les animaux fuient en tous sens.
Seul un colibri, sans relâche,
fait l’aller-retour de la rivière au brasier, une minuscule goutte d’eau dans son bec, pour l’y déposer sur le feu.
Un toucan à l’énorme bec l’interpelle :
“Tu es fou, colibri, tu vois bien que cela ne sert à rien”
“Oui, je sais” réponds le colibri, “mais je fais ma part”…
Pierre Rabhi (La part du colibri)

En étant végétarien, je fais ma part,
En boycottant les produits testés sur les animaux, je fais ma part,
En refusant la fourrure, la corrida, le cirque, la chasse...
En luttant contre la désinformation des lobbies, je fais ma part...

6 milliards de gouttes d'eau, ça ferait combien d'océans?
La seule chose qui ne sert à rien est de ne rien faire
La chose qui sert le plus l'exploitation et la torture est de laisser faire...

A partir du moment où l'on sait, il n'y a plus qu'un choix qui s'offre à nous. Agir ou accepter d'être complice! Alors, colibri ou toucan?

Combien ça vaut un moucheron? : L'approche économique de la bio-diversité et des services liés aux éco-systèmes

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Combien ça vaut un moucheron? : L'approche économique de la bio-diversité et des services liés aux éco-systèmes Empty Combien ça vaut un moucheron? : L'approche économique de la bio-diversité et des services liés aux éco-systèmes

Message  Admin Dim 3 Mai 2009 - 23:14

PARIS, 29 avr 2009 (AFP) - Une prairie humide, un insecte, un micro-organisme : donner un prix à la biodiversité peut être un outil précieux, enrayer son érosion, mais il serait illusoire - et réducteur - d’envisager une "unité de compte" similaire à la tonne de CO2 pour le climat.

Dans un rapport rendu public mercredi 29 avril, le Centre d’analyse stratégique souligne la nécessité d’évaluer les services rendus par le "tissu vivant de la planète" pour mieux le protéger. Mais, contrairement au réchauffement climatique, qui est un phénomène global - une "tonne équivalent carbone" émise par une usine de charbon en Chine a le même impact que celle émise par un élevage bovin en Argentine - l’érosion de la biodiversité est locale et donc infiniment plus complexe à valoriser.

Pour le Centre d’analyse stratégique, il est "illusoire de vouloir définir un indicateur unique rendant compte de tous ses aspects" d’autant que la biodiversité ne peut être conçue "comme la simple addition de gènes ou d’espèces : ce sont les interactions entre ces éléments qui sont essentiels". Eléphant, baleine ou panda, la perception de la biodiversité "repose encore aujourd’hui sur des espèces emblématiques de grande taille, facilement observables, mais qui constituent plutôt l’exception que la règle au sein du vivant", note le rapport, qui insiste sur l’importance de la "biodiversité ordinaire".

Pour Bernard Chevassus-au-Louis, qui a présidé le groupe de travail, il ne faut jamais perdre de vue les "besogneux anonymes" qui sont l’essentiel de la biodiversité : micro-organismes, insectes, etc...qui font la fertilité des sols, la production primaire dans les océans ou encore la captation du gaz carbonique dans les forêts.

Le Centre d’analyse stratégique reste prudent sur la question - sensible - de la compensation, à l’instar de ce qui existe pour le CO2, où il est possible, grâce à la mise en place d’un marché du carbone, d’acheter des "droits à polluer". S’ils jugent utile de donner une valeur monétaire à la biodiversité pour lui conférer "une plus grande lisibilité", les auteurs mettent en garde contre une utilisation dévoyée de cette "valeur-étalon". "Le fait que le juge accorde une indemnité parce qu’une erreur médicale a privé la victime d’un rein ne signifie pas que le rein est une marchandise qui peut faire l’objet d’un échange", note le rapport. "Il ne faut pas confondre monétarisation et mercantilisation", résume Bernard Chevassus-au-Louis. "Ce n’est pas parce qu’on dit « cela vaut tant », que l’on autorise la transaction".

Par Jérôme CARTILLIER (Copyright AFP)

Lire le rapport Bio-diversité

Lire le résumé

(Source: Centre d'Analyse Stratégique )
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Combien ça vaut un moucheron? : L'approche économique de la bio-diversité et des services liés aux éco-systèmes Empty Re: Combien ça vaut un moucheron? : L'approche économique de la bio-diversité et des services liés aux éco-systèmes

Message  Admin Dim 3 Mai 2009 - 23:22

Quel est le prix d'un hérisson ? Bien sûr, la question relève de la provocation mais l'enjeu est là la nature est-elle comme un supermarché où tout serait gratuit ou faut il lui donner une valeur ? Pour y réfléchir, je vous recommande chaudement la lecture du rapport remis ce mercredi à Jean-Louis Borloo, Nathalie Kosicusko-Morizet et Chantal Jouanno.

Les 300 pages de ce texte sur « l'approche économique de la biodiversité » représentent un virage intellectuel et culturel dans la représentation et la défense du vivant. La théorie économique actuelle ne se préoccupe en effet pas des ressources naturelles.

Conséquence : celles-ci sont gaspillées alors que nous savons aujourd'hui qu'elles sont limitées. Il devenait donc urgent d'évaluer le coût pour la biodiversité des choix qui sont opérés par l'Etat ou les entreprises. C'est la raison pour laquelle le Premier ministre a confié cette mission à Bernard Chevassus-au-Louis, dans le cadre du Centre d'analyse stratégique (CAS).

Entouré d'un groupe de travail, auquel participait France Nature Environnement, il a tenté de répondre à une question fondamentale : comment élaborer des valeurs de référence pour les services écologiques rendus par la biodiversité ?

Il y a urgence. Car, comme le note ce rapport :
« Les subventions pernicieuses qui portent atteinte à la biodiversité dans le monde, estimées à 200 milliards de dollars/an, seraient jusqu'à dix fois supérieures au, montant consacré aux dépenses pour la protection de la nature. »

De même, le rapport indique que la perte des services écologiques induite par la dégradation de l'environnement pourrait représenter « jusqu'à 7% du PIB mondial en 2050, ou encore 13 938 millions d'euro par an ».

Relier la nature à l'économie mais pas forcément au marché

Au final, ce document souligne l'importance d'une approche à la fois économique, éthique, juridique et sociologique de la biodiversité, c'est-à-dire des espèces mais aussi des interactions entre elles.

Détail préalable : parler d'approche économique ne signifie pas donner un prix à la nature comme à un baril de lessive.
Adopter une approche économique ne signifie pas tomber dans l'excès inverse : la compensation de la biodiversité doit rester exceptionnelle. Elle ne peut devenir un « droit à détruire ».

De même, la solution ne sera pas nécessairement, comme pour le carbone, de créer un marché de la biodiversité basé sur un système de quotas. Pour autant, dérèglement climatique et protection de la nature étant intimement liés, on ne peut lutter contre l'un en affaiblissant l'autre. Surtout à coup de fausses bonnes idées vertes comme les agro-carburants ou le stockage industriel de CO2.

Agir avant 2010

Il faut espérer que ce rapport ne finisse pas dans un tiroir. Il devra être suivi d'engagements concrets.

Des engagements de la part de l'Etat : inversion la charge de la preuve, intégration du coût pour la biodiversité dans les choix publics…

Des engagements de la part des entreprises, qui doivent intégrer dans leur comptabilité et leurs choix d'investissement le coût la biodiversité. Au niveau international, la lutte contre l'effondrement de la biodiversité est un objectif pour…… 2010 pour de nombreux Etats, à croire les déclarations internationales.

Par Arnaud Gossement, avocat et porte-parole de France nature Environnement

(Source: Eco Rue 89.com )
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